- 2 octobre 2020
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DU BON ET DU MAUVAIS GRAS …
Dans une entreprise, il en va comme pour nous : il y a le bon et le mauvais gras…
Alors qu’avec un dirigeant, nous suivions mensuellement la trésorerie, et de plus près les performances de l’activité de négoce, je constatais tous les mois, comme une litanie répétitive, qu’il y avait une incohérence : la hausse des performances du négoce ne se traduisait que très peu par la hausse de la trésorerie, les autres activités étant stables par rapport à l’exercice antérieur.
Cette incohérence, pouvait avoir 2 causes, du moins pour ce que j’en intuitais.
Soit hypothèse 1, la hausse de la performance était le résultat de rabais accordés importants, de frais de transports et/ou d’emballage plus forts… Traduisant quelque part une baisse de la marge.
Certes l’activité augmentait mais pour autant cela ne se traduisait que faiblement dans la trésorerie.
Soit hypothèse 2, par peur de manquer ou parce que la hausse de l’activité l’exigeait, les stocks des marchandises nécessaires à cette activité se sont envolés, immobilisant ainsi une partie du cash dégagé, mais avec une marge préservée.
Là encore, certes l’activité augmentait mais pour autant cela ne se traduisait que faiblement dans la trésorerie.
Et l’inventaire arriva…
qui permit de chiffrer une augmentation importante des stocks de marchandises… Mon hypothèse 2 pouvait donc être la bonne…
CONCLUSION
À travers cet exemple, nous pouvons tirer 3 enseignements importants :
ENSEIGNEMENT 1
Un stock coûte cher : Non seulement en coût de fonctionnement (m2, chauffage, assurances…) mais aussi en immobilisation de cash qui serait certainement mieux utilisé autrement : rémunération ou gratification, développement d’un nouveau projet…
Voilà pourquoi il y a le bon et le mauvais gras Tout l’art est de bien doser son stock
- TROP : Ça coûte cher et çà immobilise de la trésorerie
- PAS ASSEZ : On risque de rater des affaires ou de dégrader son service en rallongeant les délais de livraison (par exemple)
ENSEIGNEMENT 2
En période de chauffe de l’activité, la trésorerie souffre
C’est la notion de BFR (Besoin en Fond de Roulement) : Si l’activité évolue en plus (Plus de clients, plus de CA, plus de délais de règlement, plus de stock, plus de…) cela demande des moyens financiers supplémentaires que l’exploitation peut satisfaire totalement ou partiellement
- PARTIELLEMENT : L’entreprise devra se tourner vers un partenaire financier pour augmenter sa capacité : vers une banque pour un prêt à court terme, vers les associés pour une augmentation du capital ou du compte courant, vers un investisseur pour des obligations convertibles… Les possibilités sont multiples et variées.
- TOTALEMENT : L’exploitation génère suffisamment de cash pour absorber les besoins financiers supplémentaires.Dans ce cas, l’entreprise se suffit à elle-même.
ENSEIGNEMENT 3
La surveillance de la trésorerie est TRÉS IMPORTANTE car elle permet de mettre en lumière des phénomènes qu’il faut traiter le plus tôt possible